Fiers de quoi?
Les vingt minutes qui ont marqué notre passé en cette matinée du 13 septembre 1759, qu’on le veuille ou non, ont bel et bien eu lieu. Qu’on se mette la tête dans le sable ne changera rien à ce fait. Cette journée fut une défaite militaire certes, mais aussi le début d’un autre type de victoire: Celle d’un peuple qui aura su sauvegarder sa langue et sa culture distincts dans la paix.
Là où le bas blesse et ce qui m’attriste énormément c’est que la violence a réussi à faire peur et à gagner. C’est à cause des menaces de ces centaines de petits Ben Laden québécois qu’on ne verra pas la reconstitution d’une page de notre histoire. Le plus étrange ici c’est que plusieurs de ces voix violentes sont souvent présentes dans la plupart des manifestations à caractère pacifique pour la dénoncer. Ne se couvrent-ils pas de ridicule? Ne perdent-ils pas leur crédibilité? Qu’en pense-tu Falardeau?
Ce qui m’attriste aussi c’est qu’on se soit « applaventri » devant ces menaces inacceptables dans notre société. Ne serait-ce pas le début de la fin et le signal annonçant le début d’un certain type de terrorisme au Québec? Ne sommes nous pas en train de dire qu’ici, au Québec, le recours au aux menaces violentes pour faire peur est acceptable? N’est-ce pas de dire à haute voix que le terrorisme ça fonctionne?
À leurs façons, en 1759, les plaines auront contribué fortement à refermer les portes à la violence sur le territoire. J’ai bien peur, et ce bien malgré elles, qu’en 2009, elles les auront réouvertes.